DES COMPORTEMENTS RESPONSABLES, DES POLITIQUES RESPONSABLES...
Transformer un programme de bienfaisance en un programme de dvéloppement en Afrique
Cela semble raisonnable où après une catastrophe vous répondez au besoin de secours pour la survie puis vous agissez pour le redressement et vient ensuite la réhabilitation et ensuite le développement. Cela s’appelle «le continuum » et cela ressemble à une série d’étapes permettant une transition en douceur (ou des « changements de vitesse » d’une voiture).
Pourtant ce n’est pas ainsi. La transition entre la réponse pour la survie (en utilisant une méthodologie de charité) et l’aide au développement (en utilisant une méthodologie de renforcement de l’autonomie) n’est pas une série d'étapes allant dans une même direction. C’est plutôt une transformation radicale pouvant être considéré presque comme un renversement complet de méthodes.
Dans la mesure où le syndrome de dépendance, ou le fait d'attendre des actes de bienfaisance venant de l’extérieur, contribue au maintien de la pauvreté et est considéré comme l'opposé du renforcement de l’autonomie.
Ainsi, dans une situation qui se présente après une situation de secours, à la suite d’une intervention de secours absolument nécessaire (qui est basée sur une attitude de charité afin d’assurer la survie), une transformation radicale de la façon d’aider est nécessaire. Il n’y a pas d’indicateur précis et facile quant au moment où la période devraient débuter et il existe certainement des différences d’opinions quant à son existence et son timing.
Une méthodologie de renforcement de l’autonomie est basée sur le concept suivant où tout organisme (culturel ou biologique) a besoin d’être actif (de dépenser de l’énergie) ou de «se battre » pour devenir plus fort, tandis que s’il ne fait que rester en arrière et attendre de l’aide de l’extérieur, il s’affaiblit.
La transformation nécessaire pour passer d’une intervention de secours à une aide au développement, par conséquent, n’est pas une transition en douceur mais une transformation radicale. Elle nécessite un changement de programme (la façon de la mise en œuvre de sa production), et par conséquent un changement radical de son organisation et un changement de ses savoir-faire et des méthodes de mise en oeuvre de son personnel.
Si un organisme n’a pas le mandat ou la capacité de passer elle-même d’une situation d’intervention de secours, ou si les conditions de la localisation présente (production du processus SWOT) l’indiquent, alors il ne devrait pas y avoir de transformation, mais on doit mettre un terme à l’aide de secours quand le besoin de secours est terminé et la faire disparaître ou la transporter vers une autre localisation.
La décision d’entreprendre une transformation n’est pas une décision facile et le processus de sa réalisation n’est pas non plus chose aisée.