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DES COMPORTEMENTS RESPONSABLES, DES POLITIQUES RESPONSABLES...

Comment accompagner plus efficacement le développement des TPE et PME en Afrique ?

Comment accompagner plus efficacement le développement des TPE et PME en Afrique ?

Comment accompagner plus efficacement le développement des TPE et PME en Afrique ?

Jul 16, 2016

Casser le vieux moule et accepter des alternatives opérationnelles qui fonctionnent pour accompagner plus efficacement le développement des TPE et des PME à l’international

Un système qui n’évolue pas, ou que de manière « cosmétique ».

les élites politiques africains parlent de guichet unique, quand le besoin des entreprises se situe sur le terrain, en Afrique, au quotidien. Et pendant ce temps, on rafistole, on déshabille Pierre pour renforcer le pouvoir de Paul, on coiffe des structures par d’autres, censées les coordonner et produire des économies d’échelle, on rebaptise les organismes ; mais dans le fond rien ne change… Comme on le dit dans la marine marchande, quand il s’agit d’occuper les équipages en mer par beau temps : « Peinture sur m…, égale propreté », mais sous la dernière couche de peinture et en attendant la prochaine, la coque de notre vieux rafiot est salement trouée par la rouille, alors que nous faisons face à une tempête internationale et pendant ce temps, nos exportateurs baissent les bras et fuient le navire pour ne pas couler avec.

Quelles sont les principales problématiques auxquelles les dirigeants de TPE et de PME sont confrontés en Afrique ?

La plupart des TPE et PME approchent la problématique de leur internationalisation de deux façons :

Soit de manière délibérée, parce qu’elles proposent des produits ou services de niche et sont confrontées à un marché domestique étroit ou saturé qui les contraint à aller au large pour assurer leur croissance; ou bien parce qu’elles proposent des offres à forte valeur ajoutée, dont les débouchés se trouvent davantage à l’étranger, comme c’est le cas pour des entreprises de haute technologie, ou certaines dans les métiers de l’artisanat d’art. Enfin, plus rares sont les autres TPE ou PME qui affichent des stratégies volontaristes à l’export, pour compenser l’érosion de leurs marges sur le marché.

Dans les faits, la grande majorité des PME et TPE décide encore d’exporter en réponse à des opportunités telles que des sollicitations directes d’entreprises étrangères, via internet, ou suite à des participations à des salons. D’autres répondent à des demandes qui leur sont formulées par leurs réseaux, ou grâce à des recommandations faites par des partenaires; la dimension internationale étant généralement absente de leur réflexion stratégique, quand elles en ont une.

Pour les entreprises sous-traitantes qui se tournent vers l’Afrique, c’est encore trop souvent sous la contrainte d’un donneur d’ordre qui produit déjà là et qui, ne trouvant pas dans son environnement local le niveau de qualité recherché, fait pression sur ses sous-traitants pour qu’ils le suivent dans sa migration industrielle.

En ce qui concerne les PME importatrices, c’est souvent l’absence d’alternatives compétitives qui les a poussées à envisager le recours à des fournisseurs étrangers.

Dans la plupart des cas, lorsqu’on évoque l’idée d’aller en Afrique avec des dirigeants de TPE ou de PME, ceux-ci nous font généralement part de trois freins majeurs qui entravent leur développement :

Ces réticences concernent leur capacité à trouver seuls et rapidement des clients, des fournisseurs ou des sous-traitants; leur aptitude à gérer de manière autonome leurs transactions commerciales avec l’étranger et enfin le dernier argument, qui n’est pas à leurs yeux le moindre, concerne la garantie des paiements, ou des livraisons conformes et de la bonne fin des transactions commerciales, dans des environnements qui ne leur sont pas familiers.

Ces notions de risques et ces difficultés sont accentuées par leur méconnaissance des contreparties commerciales et des marchés africains. Elles sont amplifiées par la difficulté que rencontrent ces chefs d’entreprises généralement peu formés à l’international et souvent très absorbés par leur quotidien et manquant de temps et de ressources humaines, à tirer partie des opportunités qui peuvent se présenter à eux.

Il faut cependant noter que peu d’enquêtes mettent en avant la question de la maîtrise des langues étrangères et de compréhension des cultures comme des freins au développement de nos entreprises à l’international, ce qui semble démontrer que ces raisons ne sont plus considérées comme rédhibitoires par nos entreprises, encore que nos PME gagneraient à renforcer leurs capacités dans ce domaine clé.

Un autre paramètre à prendre en compte et celui de la capacité financière des entreprises concernées qui devront se donner les moyens de conquérir leurs parts de marché en Afrique. En effet les entreprises ne sont pas encore toutes prêtes à l’idée d’investir dans leur développement international et plus que de ressources financières disponibles, il semble que l’idée même de payer pour se développer en Afrique pose problème à certains chefs d’entreprises. Ne serait-ce pas là un des effets pervers d’un octroi de subvention un peu trop systématique pour pousser les entreprises à aller à l’exportation?

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