La sorcellerie est un frein au développement de l’Afrique
Les croyances en la sorcellerie sont toujours très ancrées en Afrique. La peur du sorcier, de la sorcière, de l’enfant sorcier, du mauvais sort, hantent encore de nombreux Africains. Cette peur reste enfouie chez certains, même lorsqu’ils quittent leur pays d’origine pour s’installer à l’étranger.
Au regard des phénomènes étranges qui se développent au sein de nos sociétés tous les jours, même l’observation empirique nous permet d’admettre que la sorcellerie et les sorciers existent parmi les humains. Les athées, les musulmans, les païens et les satanistes le reconnaissent. Les croyants le découvrent dans : 2 Rois 6 : 28-29, passage dans lequel la bible fait allusion à un système de ‘tontine’ où des femmes anthropophages mangeaient leurs propres fils à tour de rôle. Dès lors, on peut parler de la sorcellerie ou magie noire, sans être forcément : ni naïf, ni superstitieux, ni initié, ni magicien, ni apprenti sorcier. En effet, on n’a ni besoin de posséder des dons spéciaux, ni de parcourir des universités pour se douter d’une suite d’évènements paranormaux comme ceux provoqués par les sorciers.
A cause surtout des fléaux résistants comme la maladie et la pauvreté, le recours aux féticheurs, marabouts, magiciens, médiums, voyants et autres vendeurs d’illusions, est monnaie courante en Afrique. Des fortunes inestimables en espèces et en nature, voire des vies humaines sont ainsi sacrifiées chaque jour à ces autels du charlatanisme. Pour gagner aux élections ou pour renforcer leur pouvoir, de hautes personnalités y vont à la recherche des surplus de gloire et de ‘blindage’, et le bas peuple s’y attelle à la poursuite de richesses quelconques. Par rapport à l’engouement relatif, cette course au bonheur confirme la thèse selon laquelle : « la réalité du riche c’est le rêve du pauvre. » Reste à savoir si tout le monde y trouve alors son compte…
Sous d’autres cieux, les inventeurs, les ingénieurs et les médecins utilisent leur sorcellerie pour réaliser de grandes oeuvres utiles à l’humanité. Chez nous en Afrique, la sorcellerie est plutôt exploitée souvent pour nuire, bloquer, détruire, handicaper, rendre fou ou tuer son prochain. Dans les familles, la sorcellerie est le principal ennemi interne qui n’a ni yeux, ni coeur, ni pitié pour sa propre progéniture ou son conjoint. Dans un village, on raconte des récits effrayants comme celui de cette sorcière qui, après avoir bloqué les études scolaires de milliers de jeunes et la prospérité de tout un village, après avoir distribué la stérilité, l’impuissance sexuelle et le non accomplissement à ses propres enfants, est allée confesser ses méfaits auprès d’un pasteur.