Le rôle de la politique dans le développement de l'Afrique
La politique, telle que nous la concevons, est axée sur deux aspects de la culture :
- (1) la répartition et l'usage du pouvoir, ainsi que
- (2) les valeurs idéologiques contenues dans leurs aspirations. Ces deux aspects importent dans le rôle du mobilisateur.
Ce document, tout en expliquant les difficultés de ces interférences, suggère quelques stratégies destinées à vous assister dans le développement de votre propre tactique de développement, afin que la "politique" ne vienne pas à l'encontre du but recherché.
La politique ne relève pas d'un choix ; elle est une dimension de la culture et se profile partout où la culture est présente (la société). Il existe différentes formes d'attribution et d'exercice d'un pouvoir - institutions et pratiques pollitiques - variables selon le type de société ; la dimension politique, cependant, reste toujours présente.
Même s'il existe parmi la plupart des sociétés des partis politiques (élus ou parvenus au pouvoir par d'autres moyens), d'autres institutions peuvent attribuer et exprimer un pouvoir. L'on ne retrouve pas nécessairement, au sein de toutes les sociétés, les mêmes correspondances entre les différents niveaux du pouvoir (national, régional, communauté, institution) et leurs formes et pratiques.
Un individu ou un parti peut, dans l'exercice de son pouvoir, être amené à bénéficier de certains avantages propices aux tentations et à la dépendance (du pouvoir). Il existe un proverbe qui résume en quelques mots cette tendance notoire (cliché) : "Le pouvoir corrompt ; le pouvoir absolu corrompt de manière absolue."
Il arrive, dans différents contextes, que les individus investis d'un pouvoir profitent de manière injuste voire illégale de leur position et qu'ils aient tendance à se raccrocher au pouvoir qui leur est conféré. Tel qui l'est décrit dans "Les cinq facteurs de la pauvreté", la corruption (malhonnêteté) est une des causes les plus importantes de la persistance de la pauvreté en tant que problème social.
La tentation qui pousse à maintenir et à abuser d'un pouvoir fait donc partie des facteurs qui contribuent à la pauvreté. La corruption est l'engrais de la pauvreté. La corruption n'est pas nécessairement liée aux causes historiques de la pauvreté, mais elle la maintient, l'alimente et la conditionne ; elle doit donc être supprimée si l'on veut éliminer la pauvreté.
Si la politique entraîne la corruption, elle crée alors la pauvreté.
